En novembre dernier, l’AMF avait adressé à l’ensemble des maires ayant un conservatoire sur leur territoire un document émanant des services du ministère portant pour titre « Redonner du sens à l’engagement financier de l’Etat en faveur des conservatoires ». Ce texte proposait 5 pistes prioritaires censées trouver une traduction dans les projets d’établissement des conservatoires et s’inscrivant dans les politiques prioritaires du gouvernement en faveur de la jeunesse, de la diversité artistique et culturelle et de l’égalité des territoires.
Les travaux de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation sur le projet de loi LCAP ont repris le 15 mars, dans la cadre de son examen en seconde lecture suite au vote des Sénateurs.
Adopté hier après-midi en première lecture par le Sénat à une large majorité (174 pour ; 30 contre), le projet de loi sur la liberté de création, l’architecture et le patrimoine (LCAP) reviendra donc, dans les semaines à venir en seconde lecture à l’Assemblée nationale, après avoir subi de profondes modifications. Pour autant, la ministre de la Culture et de la Communication s’est félicitée, à l’issue de ce vote, de l’excellent travail conduit par les sénateurs, ajoutant ne pas douter que le processus de la « navette parlementaire » qui va s’engager permettra de faire consensus entre les deux assemblées en vue de l’adoption définitive de ce projet de loi dont elle a réaffirmé l’importance au regard des enjeux auxquels notre société doit faire face.
8/12/2015
L’association des Maires de France et des Présidents d’intercommunalité (AMF) a adressé le 20 novembre 2015 un courriel « à l’attention des maires ayant un conservatoire sur leur territoire » pour solliciter leur avis à propos d’un document de travail ayant pour titre : « Redonner du sens à l’engagement financier de l’État en faveur des conservatoires ».
1. L’action culturelle des communes, une compétence déjà ancienne
L’action culturelle constitue depuis de très nombreuses années un domaine partagé entre l’État et les collectivités locales.
Dès le XIXe siècle en effet, des villes, grandes et moyennes, ont pris l’initiative d’administrer et financer elles-mêmes des équipements culturels. A partir des années 1960-1970, elles ont été suivies par des communes de tailles plus modestes désirant également conduire des politiques culturelles ambitieuses dans des domaines aussi variés que la conservation et l’animation du patrimoine, la création et la diffusion du spectacle vivant, la promotion du livre et de la lecture ou des enseignements artistiques.