26/12/2020
màj du 11/07/2021 (nouvelle version traduite du 7 juin 2021)
Les scientifiques allemands furent parmi les premiers à prendre en considération, au travers d’études approfondies, la question de la pratique musicale dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, et cela, tant sur le plan instrumental que vocal, et en considérant tout autant le monde professionnel que celui de la pratique amateur.
L’une des premières équipes à travailler sur ce champ de recherche fût celle des professeurs de médecine Claudia Spahn et Bernhard Richter, en lien avec le Freiburger Institut für Musikermedizin, la clinique universitaire et la Haute école de musique de Fribourg. Leur première publication date du 25 avril 2020 et elle a fait l’objet depuis de plusieurs mises à jour, régulièrement traduites et accessibles sur indovea1.
Je vous livre ici la traduction française de la toute sixième version, en date du 7 juin 2021.
Force est de constater que même si les connaissances progressent de façon significative — à cet égard, la comparaison de la bibliographie entre la première version et cette dernière témoigne du nombre important d’équipes scientifiques travaillant actuellement sur le sujet dans le monde entier —, il reste très difficile d’établir des liens de corrélation fiables entre les différentes voies possibles de contamination. Si la transmission aérienne (via les fameux aérosols) est prise très au sérieux depuis la publication, le 6 juillet dernier, d’une lettre ouverte cosignée par 239 scientifiques, on ignore tout ou presque du caractère infectieux ou non de ces particules micrométriques !
Aujourd’hui, le report (…au 20 janvier ?) de l’ouverture des salles de spectacle, de théâtre et de cinéma prévue un temps pour le 15 décembre dernier ne fait que renforcer le besoin de documenter cette question des risques de transmission et propagation du SARS-CoV-2 dans le cadre des pratiques artistiques professionnelles et plus, généralement, des pratiques amateurs, et cela quand bien même le Conseil d’Etat reconnaît, dans sa décision du 23 décembre que « les exploitants (des lieux culturels) ont mis en œuvre des protocoles sanitaires particulièrement stricts de nature, au moins pour une partie des salles, à diminuer significativement le risque lié à l’existence de rassemblements dans un espace clos ».
Puissent toutes ces études aider les autorités politiques des nombreux pays touchés par cette crise majeure à pendre les « bonnes décisions », dans un souci certes mesuré du rapport bénéfices/risques, mais, comme le disent dans leur conclusion les auteurs de la présente étude, en sachant également « que, selon le principe ALARP (As Low As Reasonably Practicable)2, il subsiste un risque résiduel qui ne peut être quantifié à l’heure actuelle ».
Au moins saurons-nous tous quoi nous souhaiter le 31 décembre, à 23h59 !
À l’année prochaine…
Cet article est mis à disposition selon les termes de la licence http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/deed.fr (Attribution / Pas d’utilisation commerciale / Partage dans les mêmes conditions)
3 Comments
Bonjour Nicolas, merci pour les articles ! c’est toujours très intéressant et documenté. A l’année prochaine, bonnes fêtes. Laurence Saltiel
Laurence Saltiel
Merci pour vos articles, remarquables ! J’enseigne l’orgue au CRR de Perpignan-Méditerranée, et je lis tout cela attentivement, en simple professeur ! Bien cordialement, et bonnes fêtes ! JP BASTON
BASTON Jean-Pierre
Merci pour tous vos articles toujours bien renseignés. Bonne fin d’année
Betremieux Martine