En novembre dernier, l’AMF avait adressé à l’ensemble des maires ayant un conservatoire sur leur territoire un document émanant des services du ministère portant pour titre « Redonner du sens à l’engagement financier de l’Etat en faveur des conservatoires ». Ce texte proposait 5 pistes prioritaires censées trouver une traduction dans les projets d’établissement des conservatoires et s’inscrivant dans les politiques prioritaires du gouvernement en faveur de la jeunesse, de la diversité artistique et culturelle et de l’égalité des territoires.
Durant cette même période, le Groupe de travail « Conservatoires » du Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel (CCTDC) entamait alors toute une série d’auditions avec les représentants des professions et des usagers. Ces rencontres avaient pour objectif premier de parvenir à fixer un certain nombre de critères, dans le but de permettre l’affectation des nouveaux crédits de l’État qui sont gérés en direct par chacune des Directions régionales des affaires culturelles (DRAC).
Une circulaire leur a été adressée en février, comme en témoigne cette question posée par une parlementaire à Mme la ministre de la culture, lors de la séance des questions orales sans débat du 29 mars dernier. La question concerne très directement le CRR de Lyon et porte sur le fait que, pour l’heure, aucune mention n’est faite d’un quelconque soutien pour le troisième cycle spécialisé et cycle de perfectionnement parmi les critères transmis aux DRAC.
De fait, la ministre confirme que l’attribution des aides de l’État sera bien conditionnée par quatre critères principaux : capacité à mettre en œuvre une tarification sociale ; à favoriser le renouvellement des pratiques pédagogiques ; à accompagner la diversification de l’offre artistique ; à encourager le développement des partenariats diversifiés sur le territoire.
Elle ajoute son souhait « qu’une attention soit portée aux efforts que les conservatoires pourront faire pour élargir les publics, afin de favoriser une vraie mixité sociale ».
Revenant sur l’enseignement préparant à l’entrée dans les établissements d’enseignement supérieur de la création artistique dans le domaine du spectacle vivant qui remplace le CEPI, comme le prévoit le projet de loi LCAP, la ministre indique que « L’État sera naturellement aux côtés des collectivités qui s’engagent pour atteindre ces objectifs d’exigence, de démocratisation et d’équité, qui sont ceux des classes préparatoires ».
Audrey Azoulay ajoute qu’il sera possible, grâce à une « procédure d’agrément d’une classe préparatoire » de moduler le réengagement financier de l’État au sein des conservatoires, en fonction de leur offre d’enseignement, de l’éveil à la préprofessionnalisation ».
Voilà une information plutôt positive, même si l’on sait bien que les sommes mises en jeu cette année au regard du nombre de parts qu’il conviendra de partager tempèrent quelque peu cet optimiste !
Le texte complet de la question et, surtout, de la réponse.