Concours ATEA 2018 : quelques pistes pour la constitution du dossier professionnel

07/07/2017
Les prochains concours d’accès au cadre d’emplois des ATEA risquent d’être assez sélectifs au vu du nombre de candidats attendus et du nombre de postes effectivement ouverts.
Bien s’y préparer, parallèlement à l’élaboration du dossier professionnel est donc indispensable. Dans l’attente de la publication des brochures par les Centres de gestion organisateurs, voici quelques pistes de réflexion pour permettre d’anticiper la préparation du dossier professionnel.1

Vivement conseillé lors de la procédure d’inscription au concours externe des ASEA de 2011, le dossier professionnel est désormais obligatoire pour s’inscrire aux concours externe (ainsi que pour l’examen) d’accès au cadre d’emplois des ATEA pour les deux grades (ATEA et ATEAP).

Ce dossier peut jouer un rôle très important lors de l’épreuve d’entretien comme le souligne l’un des tout derniers textes réglementaires2.

« L’entretien porte sur l’expérience professionnelle du candidat, ses aptitudes à exercer ses fonctions dans le cadre des missions dévolues à ce cadre d’emplois et le dossier professionnel constitué par le candidat comprenant notamment le projet pédagogique et comportant le diplôme d’Etat de professeur de musique ou le diplôme universitaire de musicien intervenant dont il est titulaire, ou une équivalence à l’un de ces diplômes accordée par la commission prévue au décret du 13 février 2007 susvisé, ainsi que des titres et pièces dont il juge utile de faire état, portant sur l’une des disciplines énumérées à l’article 2 du présent décret, choisie par le candidat au moment de son inscription »

Ce court extrait constitue, pour le moment, l’unique source officielle de renseignements quant à la composition du dossier professionnel.

Avant toute chose, il faut rappeler que les dossiers sont lus par les membres du jury avant le début des épreuves et hors de la présence des candidats. Au vu du nombre de candidats attendus, la qualité rédactionnelle et la mise en forme du document seront donc des éléments déterminants pour en permettre une lecture agréable et fluide !

La première étape pourrait être de compiler tous les éléments constitutifs en les regroupant comme suit :

  1. Titres et diplômes requis pour le concours lui-même (DE, DUMI, VAE, …)

Outre ces titres obligatoires, il est possible d’ajouter d’autres titres ou pièces permettant au jury d’apprécier au mieux les compétences et qualités du candidat3.

  1. Curriculum vitae synthétique et facile à lire (hiérarchisation des qualifications, expériences et compétences). Selon les cas, cette partie peut être présentée de façon à bien faire apparaître ce qui relève de l’expérience professionnelle globale du candidat (activités artistiques, autres enseignements, autres domaines de compétence, …).
  2. Projet pédagogique du candidat (organisation, contenus, démarches, compétences, évaluation, prise en compte du contexte local, …)
  3. Expérience professionnelle et formation continue

La seconde étape concernera la rédaction du projet pédagogique qui me paraît devoir présenter de façon extrêmement lisible les fondamentaux en matière d’enseignement. Lors de la session de 2011, divers documents faisaient état de « la structuration de l’enseignement par cycles, le cas échéant à partir du projet d’établissement ». Il était même possible de de joindre des « reproductions de travaux, d’œuvres, de documents, de projets ou de publications » précisant que « seules des présentations par photo (format A4), vidéo (VHS, PAL SECAM) ou CDRom seront acceptées comme pièces complémentaires du dossier » !

Compte tenu du nombre de candidats pressentis pour la session 2018, ce projet pédagogique doit être des plus synthétique (10-12 pages recto-verso maximum selon moi) et ne pas contenir, sauf à ce que ceux-ci soient particulièrement signifiants, de supports audio ou vidéo4.

Reflet de l’identité professionnelle et de ce qui fonde la pratique quotidienne, il peut prendre en compte les enjeux stratégiques du projet d’établissement, l’évolution des missions des conservatoires et du contexte territorial (intercommunalité, EAC, …).

Pour ce qui est de la dernière étape (finalisation et mise en forme du document), il peut être prudent d’attendre d’avoir pris connaissance de la fiche indicative d’aide à la constitution du dossier, disponible lors du retrait du dossier d’inscription.

Par ailleurs, le CNFPT a édité un Guide pratique de l’enseignement artistique qui reste une base solide pour bien se préparer à l’épreuve d’entretien qui est commune aux trois concours. Cet ouvrage datant de 2008, il conviendra néanmoins de rester particuliérement vigilant sur certains aspects règlementaires tout comme bien avoir conscience que le contexte territorial et politique a évolué depuis.

Enfin, le livret du stagiaire (version 2017) remis aux agents titulaires lors de leur formation d’intégration donne les principales clefs de compréhension de l’environnement territorial permettant à l’agent de comprendre son rôle d’acteur du service public local et de fonctionnaire territorial.

  1. Attention ! il ne s’agit ici que d’indications basées sur mon expérience et ma pratique de formateur.
  2. Décret n° 2017-664 du 27 avril 2017.
  3. Éviter les listes interminables et anecdotiques rencontrées trop souvent dans ce type de dossier. Ces pièces ou titres ne concernent que la discipline choisie (voir article 8 du décret en question).
  4. En effet, bien que « juridiquement » possible, je doute en effet que ces documents soient consultés, pour de simples questions organisationnelles…

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